Archives mensuelles de décembre, 2012

– 2 août – 29 septembre
Salon d’été 2012, Place Suisse des Arts, Rue du Valentin 32, 1004 Lausanne

– 16 septembre – 11 novembre
« Le paysage dans tous ses états », Musée de Charmey, 1637 Charmey/FR

– 29. Oktober – 2. Dezember 2012
Galleria Graziosa Giger, mit « Vitis antiqua », 3953 Schloss Leuk-Stadt/VS

www.galleriagraziosagiger.ch

– Ankauf Raiffeisen Bank Region Visp

– Sensler Museum Tafers: 1. Sensler Biennale/Zeitgenössische Kunst zum Thema « Ging scho »

– Galerie Arcane / Rue de la Cure 2, 2035 Corcelles/NE

lexpresslimpartial

Publicité

– Galerie zur Schützenlaube, Visp

– Atelier Fribourg Nord, Fribourg

 

Presse-Salzmann-web-DS

– 4-8 Plattform für Kunst und Medien
Neubrückstrasse 84, 2012 Bern

www.4-8.ch

– Espace Mercerie, Lausanne

 

Naturellement mortes ? 

Qu’aurait-elle encore à dire, aujourd’hui, la nature morte ? Est-elle véritablement hors-jeu ?

De son âge d’or baroque, auquel Daniel Salzmann emprunte assurément les motifs de têtes de mort, de papillons, d’écureuils, de coupes précieuses et autres citrons – qu’on aille voir les œuvres d’Adriaen van Utrecht, Jan van Kassel, Antonio de Pereda ou Abraham Mignon -, le message moral est perdu : on se soucie aujourd’hui du memento mori comme d’une guigne, ou plutôt on s’en amuse : on y déchiffre les symboles comme dans un jeu de devinettes futile, le papillon évoquant l’âme, l’écureuil le malin, etc. J’ai dit emprunts de motifs, mais plutôt faudrait-il dire emprunts de fragments précis de tableaux anciens (les références existent, demandez-les à l’artiste !) que Salzmann, le musicien, enrôle dans un jeu de variations de cinq, de quatre, de trois, de deux peintures, toutes des formats de papier identiques (70 x 60 cm), qui déploient des séquences colorées où Bonnard, Matisse et de Kooning reconnaîtraient leurs points d’interrogations éclatants sur l’art de représenter les choses, ou plutôt leurs interrogations explosives sur la pertinence de représenter les choses. Et c’est là qu’on rejoint la question de départ, restée sans réponse : la nature morte est-elle morte ? Salzmann réfute le constat des historiens de l’art et autres critiques légistes d’aujourd’hui, amateurs des morgues de l’art. Que l’on observe attentivement la danse qu’exécute le compotier d’une œuvre à l’autre, dans une séquence de cinq, et l’on se persuadera que la matière de l’esprit est vivante, bien vivante.        

Alberto de Andrés